Combattre l’extrême droite, ce mouvement mortel pour notre démocratie

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Hier comme aujourd’hui, les syndicalistes se doivent d’être dans l’action au quotidien contre la propagation des idées d’extrême droite. Au quotidien, dans le cadre du travail, mais aussi au sein de nos cercles amicaux et familiaux, la bataille des idées est rude face aux mensonges et thèses conspirationnistes qui se développent dans un environnement de néolibéralisme violent, de pandémie mondiale et maintenant de guerre.

La banalisation des idées d’extrême droite (ED) est donc un véritable fléau et c’est en partant du passé, de l’histoire sociale, de nos analyses et propositions que nous combattrons résolument l’extrême droite, ses idées, ses pratiques.

Il est donc nécessaire de faire savoir à quel point l’ED est dans le camp du capital : sa stratégie de charme envers les travailleurs en reprenant des thématiques sociales ne tend qu’à un objectif électoral.

Face à une mondialisation capitaliste sans règles environnementales et sociales justes, l’ED veut mettre en place un capitalisme national de taille moyenne en se gargarisant même d’être l’ennemi du grand capital et des « mondialistes et européistes ».
Rien à en attendre pour les personnes ne vivant que de leur travail. Leur ambition unique est la conquête du pouvoir et la mise en place d’un État fort – les questions programmatiques ont toujours été secondaires pour les fascistes.

Il suffit de regarder un de leur dernier vote au Parlement européen qui a adopté il y a quelques mois à une large majorité (443 P, 192 C, 58 A) des amendements qui améliorent grandement le projet initial de la Commission européenne sur les salaires minimaux en Europe : les votes du Rassemblement national (23 députés) sont édifiants avec 100 % du groupe RN qui a voté contre les amendements tout comme – leurs amis belges d’ailleurs !

Face à une ED dont le principal mouvement, le Front national, rebaptisé Rassemblement national en 2018, réussit à passer de 4,5 millions de suffrages aux présidentielles de 1995 à 10,6 millions au second tour des dernières présidentielles, la contamination par les idées d’extrême droite de nombreux électeurs atteint un niveau record depuis la chute du nazisme et la fin du pétainisme.

Malheureusement, les femmes issues des métiers précarisés et dévalorisés, à prédominance féminine, votent dorénavant autant pour les partis d’extrême droite que les hommes, ce qui renforce l’ambition de normalisation de ce parti. Leurs affiches démontrent aussi leur stratégie par le changement de ton, la disparition de leur logo, également du terme « Le Pen » et son remplacement par « ma France » avec le message positif « apaisé » et dernièrement un changement radical avec l’absence de la couleur bleue et du terme « France ».

L’actualité politique vient encore aggraver ce phénomène de popularité des représentants de cette extrême droite pétainiste, raciste et fasciste en la personne de Zemmour qui vient, lui, sur « le marché de l’ED » en reprenant les théories de Le Pen père ainsi que ses anciens amis et réseaux, mais aussi en attirant des élus du RN. Il développe la théorie du « grand remplacement », qui ne repose d’ailleurs sur aucun fait objectif mais bien sûr des émotions et une xénophobie et un racisme assumés.

 

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