Droit d'alerte départemental - 66

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Nous nageons en pleine science-fiction...
Mais sans aucune anticipation !!!

A une vitesse sidérale, nous voyons notre univers DGFIP se désagréger à force de restructurations et de suppressions d'emplois... vers l'infini et au-delà... Ce n'est pas très motivant. Mais dans les PO, nous sommes inquiets à double titre: pour l'ensemble des agents de toutes catégories mais également pour notre équipe de direction.

Nous déposons donc un droit d'alerte national pour notre département :
 

M le Directeur Général,

Avec l'annonce du nouveau réseau, vous avez habitué les directeurs à la culture du secret. Aujourd'hui, notre direction départementale des Pyrénées Orientales semble ne pas avoir dépassé ce stade. Nous ne savons pas si c'est toujours de votre fait ou si de mauvaises habitudes ont été prises, mais quoi qu'il en soit, le manque de communication atteint aujourd'hui des sommets. Pour bien préciser les choses, nous ne disons pas que la DDFIP 66 n'organise ni CTL, ni groupes de travail... Nous disons simplement que le dialogue social ne peut se résumer au nombre de réunions, à partir du moment où il n'en sort aucune info. Et nous ne parlons même pas de négociations !

Ce n'est sain ni pour l'ensemble des agents de toutes catégories - car le manque de clarté crée de l'inquiétude - et ce n'est pas non plus sain pour l'équipe de direction qui est aujourd'hui largement discréditée à force de n'apporter aucune réponse.

Il est un deuxième sujet sur lequel nous voulions exprimer toute note inquiétude, c'est l'incapacité de notre direction à anticiper pleinement tout projet. Tout semble géré à la petite semaine et avec une vision à très court terme. En effet, l'empilement des restructurations que vous exigez dans des délais contraints ne permet plus à notre direction de mener à bien l'ensemble des projets avec la rigueur et le sérieux qui caractérisaient il y a peu encore notre administration. Si les agents sont fortement impactés, la directrice et son équipe, là encore, sont discréditées. Et pour bien nous comprendre, nous ne vous parlons pas de notre opposition au nouveau réseau, mais bien de l'incapacité de la direction à le mettre en oeuvre.

Notre inquiétude est donc grande que tout le monde au final y laisse sa santé !

Connaissant le penchant naturel de tout haut fonctionnaire à nier tout problème, nous vous donnons quelques exemples pour argumenter notre analyse:

- Le retard de publication des actes dans les SPF 66 est tel qu'un audit externe avait été réalisé. Aujourd'hui des renforts conséquents ont été apportés sur bureau le plus en retard, mais absolument aucun renfort sur l'autre bureau ? De plus, contrairement aux préconisations de l'audit, aucune démarche n'a été entreprise auprès des notaires et les groupes de travail avec les agents n'ont même pas débuté. Il est clair pour tous les agents qui connaissent un peu le fonctionnement de ces services  que la seule obsession de la direction est la fusion. Et peu importe le retard !

- La création d'un SIP à Rivesaltes avec l'externalisation d'une partie des SIP de Perpignan est tout simplement incompréhensible aujourd'hui avec l'APRDV, e-contact... Cette création a crée une inquiétude très importante chez un grand nombre d'agents.

- En ce qui concerne les SGC, les futurs SIP  Rivesaltes et Réart et le service relations publiques de Perpignan, l'engagement de la direction en CTL n'a même pas été respecté. A savoir, donner toutes les infos possibles avant le mouvement local sur les conditions d'accueil des nouvelles structures, les effectifs par poste et par catégorie, les conditions d'arrivée des amendes et l'impact sur l'accueil pour Rivesaltes, les primes de restructurations... Ce ne sont pas les RDV personnalisés avec la DRH qui calment les agents, puisqu'il n'y a aucune info !

- Les groupes de travail accueil ne sont même pas bouclés et pourtant les agents d'accueil de Perpignan viennent d'apprendre après la clôture du mouvement local que leur service allait exploser.
Les postes seraient dispatchés entre le SIP Réart et le Sip Rivesaltes sans plus de précisions.

- A ce jour, 18 06 2021, aucune date pour les résultats du mouvement local n'est connue.

- La direction refuse les préconisations de la DG de mise en place d'un mouvement spécifique en fin d'année pour les restructurations au 01 01 22. Ainsi, toutes les personnes qui auraient pu en bénéficier sont privées de leur priorité. C'est le cas pour les personnes handicapées. D'autres, avec le délai de 2 ans, vont devoir rejoindre Rivesaltes pour au moins 8 mois avant de pouvoir exercer une priorité ! 

- Aujourd'hui, c'est open bar pour le télétravail. On a l'impression d'une fuite en avant des agents vu le gros malaise et on peut comprendre le ras le bol des collègues. La direction accorde tout et calme ainsi les esprits ? Mais demain ? Il existe 7 EFS dans les PO, mais demain avec les 23 EFS prévues, comment articuler un nombre important de télétravailleurs et assurer les permanences vu les manques d'effectifs partout ?  Comme d'habitude, on verra plus tard.

- Et on ne vous parle pas des éternels problèmes de clim qui reviennent chaque année...

Nous vous envoyons donc ce droit d'alerte car nous nous inquiétons pour les agents de toute catégorie qui paient clairement les manquements de la DDFIP 66. Risques Psycho-sociaux, mal-être, démotivation... Beaucoup d'agents qui ont toujours fait tourner la boutique savaient qu'ils pouvaient néanmoins compter de temps en temps sur la direction en cas de coup dur. Aujourd'hui, ils doivent toujours faire tourner la boutique mais en sachant qu'ils ne peuvent plus compter que sur eux-même.
Nous sommes aussi inquiets pour l'équipe directionnelle qui
est donc clairement aux yeux de tous à la ramasse et qui n'a pas les moyens de vos ambitions.

Nous sommes dans une telle situation, que la Cgt 66 a préféré boycotter toutes les réunions (hormis évidemment les CAP d'évaluation) dans l'attente de votre intervention.

Sincères salutations.
L'équipe Cgt 66

Colonne de droite publique: