Fonction Publique COVID-19 _ CR réunion Secrétaire d’Etat à la Fonction publique / Organisations syndicales du 14 mai 2020

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« Nous allons intervenir sur un certain nombre de points, ce qui n’enlève rien à nos précédentes interpellations sur d’autres sujets.

Nous attendons toujours une réponse formalisée sur deux demandes unitaires majoritaires formulées la semaine dernière : la programmation d’un bilan de la crise et d’un processus de réunion pour en tirer des enseignements ; la programmation de négociations salariales

Pour nos collègues, la situation est toujours difficile, a fortiori dans le cadre du déconfinement, marqué d’ailleurs par l’apparition de foyers de contamination
Nous remontent :
- toujours des problèmes d’approvisionnement en équipements de protection notamment dans des établissements scolaires mais aussi dans la FPH. Leur gratuité est nécessaire.
- des pressions sur agents en ASA pour garde d’enfant. De fortes inquiétudes s’expriment sur le régime des ASA à partir de début juin : il y a besoin d’officialiser rapidement la prolongation pour les agents n’ayant pas de solution de garde d’enfants
- des pressions sur les agents en télétravail pour qu’ils reviennent en présentiel. Nous Soulignons l’importance des frais occasionnés par le travail à domicile et la nécessité de dispositifs de prise en charge.

Nous réaffirmons la demande de reconnaissance du caractère professionnel du CV19 pour tous les personnels l’ayant contracté et ceux qui seront malades.

Nous insistons sur le besoin d’une politique de tests dans la Fonction publique en particulier pour les agents au contact du public.

Nous soulignons le très fort sentiment de désillusion et d’injustice dans la FPH après la vague épidémique. Les agents sont allés puiser très loin dans leurs ressources individuelles et collectives pour faire face aux évènements. Or elles et ils sont toujours confrontés à des situations nombreuses de manque de matériels, à la poursuite de plans de réorganisation et de fermetures de lits, services voire établissements, à l’absence de perspective de décisions fortes concernant l’avenir de l’hôpital et la reconnaissance de leur travail.

Nous observons que les textes sur les primes ne toujours pas sortis.

Pour la FPH, ce retard est dû notamment à des difficultés d’arbitrage pour établir la liste des départements les plus impactés, ce qui confirme le caractère alambiqué, discriminatoire et problématique du dispositif.

Ces « primes Covid19 » sont bien une usine à gaz et un facteur de discorde parmi les personnels, ce qui nous conduit à redire que la solution est simple : il faut augmenter la valeur du point d’indice et revaloriser les carrières.

Sur le projet calamiteux de dons de jours de congés aux soignants sous la forme de chèque vacances :

-tous les gadgets du monde (y compris les médailles) ne changeront rien au fait que les personnels attendent une reconnaissance réelle et pérenne sous la forme d’augmentations de salaire et de revalorisation des grilles de rémunération
-les salariés du privé et ceux des deux autres versants de la Fonction publique ont mérité leurs congés et ce gouvernement doit arrêter de puiser toujours dans les mêmes poches pour éviter le plus longtemps possible de taxer les plus riches
-ce serait une nouvelle usine à gaz : comment répartir ces chèques vacances de manière transparente ?

Il faut arrêter le bricolage et le saupoudrage. L’accumulation de mesures parcellaires ne constitue pas une politique de reconnaissance générale pour l’ensemble des personnels. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités avec des mesures générales de reconnaissance du travail et du sens du service public des personnels

Nous attendons toujours des perspectives de choix budgétaires forts pour la FP et notamment pour notre système de santé. Cela plaide de notre point de vue pour un bilan de la crise préalablement à la préparation des PLF et PLFSS 2021.

Si la décrue de l’épidémie se confirme – ce que nous souhaitons bien évidemment – nous soulignons enfin qu’il ne serait ni compréhensible ni acceptable que des libertés publiques, notamment celle de manifestation, restent amputées ou suspendues jusqu’à fin juillet.

 

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