Si "On achève bien les chevaux" ou "Marche ou crève" étaient mis en scène aujourd'hui, la DGFiP pourrait donner des conseils aux réalisateurs !

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La CGT a revendiqué auprès de la DG que les horaires aménagés en période de canicule permettent la journée continue, en plus des horaires plus matinaux, mais aussi que les journées ainsi raccourcies pour les collègues particulièrement exposés soient banalisées, c'est-à-dire qu'elles soient créditées à hauteur d'une journée complète, sans devoir récupérer ultérieurement les heures non effectuées (cf mail adressé au DG le 7 août sur notre site).

 

Si le directeur des RH admet la possibilité pour les directeurs locaux de "modifier temporairement le positionnement et la durée des plages fixes et variables", il considère pour autant "injustifiée" la journée banalisée ou continue.

 

Pourtant, la fatigue physique due à la canicule est évidemment renforcée pour les collègues sans climatisation, sans restauration collective, prenant les transports en commun, etc. Les organismes sont mis à rude épreuve, le cœur, la circulation sanguine sont très sollicités et il est évident que travailler plus ne signifie pas travailler bien !
Et la situation s'est encore aggravée depuis le 7 août, avec 15 départements en alerte rouge !

L'administration, pourtant pénalement responsable de la santé et de la sécurité des agents, préfère malheureusement se retrancher derrière des consignes déjà dépassées. Les périodes de canicule vont continuer à se multiplier et il est plus que temps de changer nos méthodes de travail.

 

C'est donc un rejet de notre demande et un renvoi de la responsabilité vers les directions locales.

La DG laisse en effet toute latitude aux directeurs locaux "pour prendre les mesures qui leur sembleront adaptées, y compris en termes d’adaptation des horaires de travail, en fonction des locaux, des sites, des catégories d’agents (personnes fragiles notamment) ou encore des modes de travail afin de protéger celles et ceux qui seraient particulièrement affectées par la chaleur."

 

Si nous ne contestons pas la grande variété de situations et la nécessaire adaptation locale, nous condamnons fermement l'absence de consigne nationale sur une possibilité de banalisation des journées des personnes les plus exposées. Pour l'instant, la canicule dure quelques jours, l'administration ne ferait que respecter son obligation légale et morale en permettant aux agents de réduire leur journée de travail sans devoir rattraper les heures ainsi perdues.

 

Après un confinement souvent mal vécu, des collègues exposés à la maladie, le racket de jours de congés, voici venu le temps du travail à 40° à l'ombre sans que notre employeur, pourtant pénalement responsable de la santé et de la sécurité des fonctionnaires, n'en perçoive sa dangerosité sur les organismes...

Moralité : à la DGFiP, c'est toujours, et plus encore qu'hier "Marche ou crève" et "On achève bien les chevaux"...