YÉMEN: FLORENCE PARLY TENTE DE JUSTIFIER LES VENTES D'ARMES À L'ARABIE

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PARIS (Reuters) - La France, l'un des premiers exportateurs d'armements en Arabie saoudite, encadre strictement ses ventes mais n'est pas maîtresse de l'usage d'armes qui "n'étaient pas censées être utilisées", a déclaré vendredi Florence Parly à propos du conflit au Yémen.

L'Arabie saoudite - qui a scellé avec la France pour plusieurs milliards d'euros de contrats, particulièrement sous le quinquennat de François Hollande - est engagée depuis mars 2015 au Yémen dans une guerre contre les rebelles houtis appuyés par l'Iran chiite, à la tête d'une coalition militaire de pays arabes sunnites soutenue par les Etats-Unis.

"Qui pouvait imaginer la survenance de ce conflit au Yémen? (...) Beaucoup de pays sont confrontés à cette situation que d'avoir, le cas échéant, livré des armes à d'autres pays alors que ces armes n'étaient pas censées être utilisées", a justifié la ministre des Armées sur France Inter, alors qu'on lui demandait si la coalition utilisait des "bombes françaises".

"L'utilisation des armes, une fois livrée, est normalement encadrée, mais les conflits peuvent évoluer", a-t-elle dit.

La France, a-t-elle souligné, ne vend "pas des armes n'importe comment".

"Rien n'est plus encadré que le régime d'autorisation d'exportation des armements. Il y a une procédure, une commission, tout cela se passe sous le regard du Parlement, il y a un rapport qui est public sur la manière dont ces autorisations d'exportation sont données", a rappelé Florence Parly, tout en observant que le secteur de l'armement "occupe de très nombreuses entreprises" en France.

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