La mobilisation du 22 mars dans la Fonction publique a été particulièrement forte, que ce soit dans la grève ou les manifestations.

Elle se situe de manière incontestable au-dessus du 10 octobre 2017, qui était d’un niveau pourtant déjà très significatif.

La réalité est que le taux moyen de grévistes – mesuré à partir d’un travail sérieux et approfondi s’élève aux environs de 30%, avec de nombreuses pointes à 50%, voire au-delà de 60%. Dans le même temps, les manifestations unitaires de la Fonction publique ont rassemblé 50% de personnes en plus que le 10 octobre !

La journée de mobilisation et de grève du 22 mars, à l'appel de la quasi-totalité des fédérations de fonctionnaires, a été marquée par un nombre important de rassemblements et de manifestations (140 sur tout le territoire). Ils font suite à ceux des retraités, et aux actions conduites dans de nombreux secteurs, tant dans le privé que dans le public. Toutes ces mobilisations s'inscrivent dans une contestation forte de la politique d'un gouvernement qui entend briser les fondements de notre modèle social, construit patiemment, par la négociation, après la Seconde Guerre mondiale.

On savait déjà qu’Emmanuel Macron nourrit une véritable passion pour les riches et les profits et que sa conception du dialogue social se résume à « tout est discutable sauf ce que j’ai décidé », il nous restait à apprendre qu’il était également un éminent prestidigitateur. 

En effet, les chiffres annoncés par les autorités sur les taux de grévistes dans la Fonction publique -que ce soit ceux de la mi-journée ou ceux revus légèrement à la hausse du soir- relèvent du tour de passepasse pur et simple.  

Près de 40% des agents de la DGFiP étaient en grève ce jeudi 22 mars 2018.

Cette forte mobilisation dans notre administration illustre et confirme le sentiment de ras-le-bol des personnels face à l’abandon de nos missions, à la dégradation de la qualité du service public qui en découle, la détérioration de leurs conditions de travail et leur lassitude de voir sans cesse remis en cause leurs droits et garanties.

La réussite de la journée unitaire de mobilisation dans différents secteurs professionnels (Fonction Publique, Cheminots, Énergie, Transport, etc.) s’est traduite par plus de 180 rassemblements et manifestations partout en France, regroupant plus de 500 000 manifestants dans les rues.

Le 22 mars, dans le cadre d'appels intersyndicaux très largement majoritaires, cheminots et agents de la Fonction publique sont appelés à l'action. 
 
Les mobilisations du 22 mars participent du combat d'intérêt général pour l'avenir du service public. Les usagers y ont toute leur place. 
 
Le devenir de nos outils collectifs et démocratiques de réponse aux besoins de la population, les conditions de travail et les garanties statutaires de celles et ceux qui font vivre le service public au quotidien, sont au centre des mobilisations du 22 mars. 
 

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