Déclaration liminaire lue pat les élu.e.s au conseil de promo de la CGT Finances Publiques

On dit qu’en mai on fait ce qu’il nous plaît, alors à quelques jours de ce beau mois de luttes, et une semaine avant le jour des droits des travailleur.euse.s essayons de rêver un peu et parlons des lendemains qui chantent.

Rappelons les engagements politiques et sociaux de la direction et la pauvreté de leur mise en oeuvre.

Imaginons une ENFiP qui de nouveau formerait correctement les fonctionnaires, sans précipitation et dans le respect mutuel.

Rêvons du jour où la direction se préoccupera du sort de ses agent.e.s, en s’inquiétant de la pédagogie de la formation et des problèmes de logement par exemple.

Afin d’illustrer plus précisément nos propos, nous voulions revenir sur la journée du 8 mars et sur ce qui avait été proposé dans les écoles pour cette journée de lutte pour les droits des femmes. À notre agréable surprise, nous avons rencontré à Clermont-Ferrand une vraie indignation de la part de nombreux camarades concernant notamment la proposition de thématique pour marquer cette journée symboliquement forte. Je cite : « Portez du vert ou du blanc : Le vert symbolise l’espoir et le blanc symbolise la pureté. En portant ces couleurs le 8 mars, nous montrerons notre engagement envers un avenir meilleur et notre soutien à la cause des droits des femmes. Photos possibles pour conserver le souvenir de ce moment auprès de Laure .»

Il nous aurait plutôt semblé, au contraire, que ramener les femmes à une symbolique de la pureté n’allait pas vraiment dans le sens d’un « avenir meilleur », plutôt d’un retour à des valeurs moyenâgeuses. À Noisiel la seule proposition fut de venir habillé en violet. Pour le reste, diaporama diffusant des photos de femmes « remarquables », livre d’or où l’on peut faire des poèmes et des dessins, et exposition sur Joséphine Baker sans même évoquer son combat antiraciste et anticolonialiste. Nous déplorons un manque d’engagement et un investissement plus que limité de l’école.

☛ Où sont les stands de préventions contre tous les types de violence envers les femmes ?
☛ Où sont les formations complètes de prévention contre les violences sexistes et sexuelles ?
☛ Où sont les associations vers qui les femmes peuvent se tourner lorsqu’elles sont victimes de discriminations, de violences ou d’isolement ?
☛ Où sont les actualités marquantes dans l’évolution du droit des femmes, alors même que l’IVG allait être inscrite dans la constitution ? Les propositions ne manquaient pas.

Malheureusement, l’ENFiP choisit la voie de l’épurement, de ramener les luttes – et nous parlons bien de luttes des femmes, qui se sont parfois déroulées dans la violence – à quelques mots dans un livre d’or et à des photos dénuées de sens. Le message est on ne peut plus clair : ne pas politiser un sujet éminemment politique, ramener les luttes des femmes à des poèmes et des dessins.

Contrairement à ce que préconisent les cours de management qui vous tiennent tant à coeur, il y a quelques points que vous n’appliquez pas réellement, la communication et la bienveillance. Aucune information sur la date et l’heure des résultats, aucune information sur le fait que les résultats oraux et écrits ne sont pas donnés le même jour. On peut aussi noter l’absence de communication concernant le bug Mouv’RH, ainsi que sur le rattrapage du point d’indice qui concernait un grand nombre de stagiaire. À côté de ça, les changements d’emplois du temps ne sont ni expliqués ni communiqués. Nous convenons que pour une inversion de deux matières, mais qui n’impacte ni la salle, ni l’heure cela semble moins nécessaire, et encore, mais lorsqu’il s’agit d’un changement de salle, et plus encore lorsque les collègues se retrouvent en double classe, il semble cordial d’envoyer un mail pour expliquer la raison de ce changement. Nous constatons finalement que nous n’avons jamais eu de nouvelles pour la conférence sur le handicap qui n’a jamais été rattrapée. Il est désolant de voir le peu de considération que l’ENFiP porte à ce sujet si complexe.

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