Retraites complémentaires : une négociation sous le signe de la réforme

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Durant ce mois de septembre 2023 les orga- nisations syndicales et patronales représen- tatives sont amenées à renégocier l’accord de gouvernance du régime complémentaire Agirc-Arrco des salarié·es du privé.

Cette négociation doit établir les paramètres de pilotage du régime pour les 4 prochaines an- nées, et notamment les critères de revalorisa- tion du point, qui servent à la revalorisation des pensions complémentaires, dont celle prévue au 1er novembre prochain, et à l’actualisation des points détenus par chaque salarié·e en ac- tivité. Il sera aussi question de l’évolution an- nuelle du prix d’acquisition du point.

L’objectif pour la CGT est de gagner une revalo- risation 2023 qui rattrape les pertes de pouvoir d’achat des années antérieurs, et de revenir sur les évolutions des derniers accords (aux- quels s’est opposée la CGT). Ces évolutions ont conduit à une sous-indexation de la valeur du point tandis que le prix d’achat de celui-ci continuait d’augmenter selon la croissance.

Cette situation a abouti à un décrochage dans le rapport entre ces deux éléments qui accen- tue la dégradation des droits à pension des per- sonnes en activité.

La CGT sera également à l’offensive pour l’aban- don immédiat des coefficients de solidarité qui ont été instaurés par le précédent accord, et qui ont instauré un malus de 10% pendant 3 ans sur les retraites des personnes qui liquidaient leur retraite dès l’obtention du taux plein au ré- gime général.

La CGT propose de :

  • permettre une acquisition de points durant les années d’études ;
  • garantir un nombre minimal de points annuels, et donc des droits à retraite complémentaire, pour les personnes qui travaillent en précarité (emplois saisonniers, intérimaires, emplois pré- caires, emplois à temps incomplet etc) ;
  • mettre à contribution les entreprises qui ne respectent toujours pas l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

L’enjeu n’est pas « technique ». Alors que nous continuons le combat contre la mise en application de la loi portant l’âge de départ en retraite à 64 ans, l’objectif n’est pas d’adapter le régime complémentaire mais bien de gagner de nouveaux droits !