Lettre éco n 60 : Salaires, retraites, temps de travail : faire vivre, partout, nos revendications !

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Les luttes pour des augmentations de salaires se multiplient dans tous les secteurs, et nombre d’entre elles sont victorieuses, tant dans l’énergie que dans l’agroalimentaire ou la chimie.

Le niveau élevé de l’inflation exacerbe le conflit entre le capital et le travail.

Le capital, assisté avec zèle par un gouvernement acquis à sa cause, entend faire payer au monde du travail le coût de l’inflation et, au passage, augmenter encore ses précieux profits.

La question des « moyens » pour parvenir à l’augmentation des salaires est révélatrice du toujours d’actualité conflit de classe.

À droite, les profiteur·ses sans scrupules de la crise ; à gauche, des millions de travailleur·ses dont la fin de mois commence au début.

Les mobilisations doivent être amplifiées. Les argumentaires CGT sur les salaires, notamment sur la nécessité de revaloriser le Smic ou de rétablir l’échelle mobile des salaires, parviennent à convaincre quand nous les faisons vivre dans le quotidien.

Le travail confédéral, en particulier pour apporter du matériel afin de mener la bataille des idées, ne faiblit pas, il s’intensifie !

Il ne saurait en être autrement tant la multiplication des attaques patronales et gouvernementales est prévisible, ou annoncée comme celle sur le système de retraite.

Le calendrier est de plus en plus flou, c’est symptomatique d’un gouvernement qui va, comme à son habitude, tenter de passer en force pour porter l’âge de la retraite à 64 ans.

Dès 2019, nous avons mis sur la table nos propositions et nos revendications en matière de retraites, notamment concernant le financement.

Aujourd’hui encore, c’est par la construction du rapport de force le plus grand que nous serons à même de les imposer.

La retraite à 60 ans avec un haut niveau de pension est avant tout un choix de modèle de société, celle de la solidarité et de la réponse en fonction des besoins et non des moyens.La CGT sera à l’offensive, ce combat sociétal est par  nature un combat idéologique que nous devons mener au quotidien.

Il en va de même concernant le temps de travail. Pour notre organisation, il ne fait aucun doute que la réduction du temps de travail est la meilleure des politiques de l’emploi. Nous l’avons déjà démontré et nous continuerons à le faire avec
détermination, contredisant ainsi la marotte patronale consistant à dire que les Français·es travaillent trop peu – marotte issue de think tanks qui ne vivent le travail qu’à travers des simulations.

C’est donc une CGT à l’offensive sur chacun de ces sujets qui sera à l’oeuvre, la même qui ne cédera rien dans les luttes pour la défense des travailleur·ses.

Le travail confédéral nourrit les luttes, par ses analyses et les argumentaires qui en découlent, mais il ne se substitue pas à la mobilisation, il est l’un de ses outils qui répond présent au quotidien.

Ce quotidien, c’est celui de l’engagement sans faille de nos adhérent·es qui, par leurs actes, concourent à renforcer nos revendications en les faisant connaître.

Plus celles-ci seront partagées, connues, expliquées, claires et convaincantes, plus nous pourrons convaincre le reste du monde du travail.

C’est ainsi que s’élève le rapport de force, celui qui permet de gagner par et pour les travailleur·ses.