Lettre éco n 61 : Pour nos retraites, amplifions la mobilisation!

Version imprimableversion PDF

Le gouvernement a décrété de faire passer en force sa contre-réforme des retraites. Le front syndical uni (une première depuis douze ans!) que nous lui opposons, est bien décidé à ne pas laisser faire. C’est un levier important pour élargir la mobilisation et une chance! Ces lignes sont écrites avant la grande journée interprofessionnelle du 19 janvier qui s’annonce de grande ampleur sur tout le territoire. C’est la première d’un processus de lutte qui durera pour imposer d’autres solutions que d’allonger, de réforme en réforme, le temps passé au travail – nous savons que c’est possible. Légitimement, la majorité du monde du travail aspire à vivre la retraite en bonne santé.

La réforme présentée par le gouvernement repose sur une série de mensonges. Le système de retraite serait en danger ? Mensonge ! Les aides publiques aux entreprises représentent 17 fois le déficit annoncé des retraites, on en parle ? La réforme serait « juste »? Mensonge ! Elle sera d’une extrême violence, particulièrement pour les femmes et catégories populaires. La réforme serait indispensable ? Mensonge ! Elle vise en réalité à faire des économies sur le système de retraites pour financer de nouveaux cadeaux au patronat et ouvrir la voie à la capitalisation ! Voilà la sordide réalité de cette réforme.

À l’inverse, nous portons depuis de nombreuses années des revendications pour améliorer notre système de retraites sur deux axes: garantir un départ à 60 ans maximum pour toutes et tous avec des pensions qui permettent de vivre dignement. L’enjeu central est celui du travail, du partage des richesses et des ressources allouées au système de retraites. Agir sur le travail sa revalorisation, les inégalités qu’il engendre est central: cela réduirait une bonne partie des inégalités à la retraite. Salaires, emploi, cotisations et solidarité sont également des axes centraux de lutte pour nos retraites.

Il y a bien deux projets de société qui s’affrontent. Celui du gouvernement, de réduction du temps passé à la retraite, de l’appauvrissement programmé des retraité·es, de l’individualisation et de la progressive capitalisation. Et le nôtre, solidaire, de progrès, assis sur la cotisation sociale pour que la retraite corresponde à un nouvel âge de la vie, en bonne santé, et avec les moyens suffisants pour profiter de l’existence.

Nous avons su faire reculer le gouvernement en 2019; nous saurons le faire à nouveau. Alors parce que d’autres choix sont possibles pour un système de retraite digne, juste, amplifions la mobilisation pour obtenir le retrait et gagner de nouveaux droits pour le monde du travail! C’est le sens de notre engagement commun.